Durabilité

Série consacrée à la création de valeur dans le secteur du private equity : Tendances en matière d’investissement durable

21 mai 2024 | 3 minute(s) de lecture
Auteur(s)
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Carmen O'Shea
Goldman Sachs Asset Management Value Accelerator Operating Advisor
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Letitia Webster
Head of Sustainability for Private Investing
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Lorie Buckingham
Goldman Sachs Asset Management Value Accelerator Operating Advisor

L’investissement durable reste un sujet complexe et pluridimensionnel. Les entreprises et les investisseurs doivent satisfaire à des exigences réglementaires toujours plus nombreuses, ce qui aboutit souvent à une certaine lassitude à l’égard du reporting. La gestion et la mesure de l’impact suscitent un intérêt concret grandissant. Même si leur prise en compte est encore relativement récente, les impacts sociaux (la lettre « S » du sigle ESG) commencent à être définis plus clairement et systématiquement inclus dans les politiques de durabilité des entreprises.

Les experts des équipes Value Accelerator (VA) et Sustainability de Goldman Sachs travaillent à la fois en interne et avec de nombreuses entreprises en portefeuille pour éclairer la prise de décisions relatives à la stratégie en matière de durabilité, au reporting ESG et à la mesure de l’impact, entre autres facteurs, à mesure que l’environnement évolue.

Reporting en matière de durabilité 

La publication d’informations financières ou relatives au développement durable et au climat s’intensifie en réponse à la réglementation européenne. Néanmoins, les États-Unis ont également commencé à rendre obligatoire l’établissement de rapports sur les facteurs de durabilité au niveau national et, dans certains cas, au niveau des États fédérés. Il est essentiel pour les entreprises de comprendre les exigences de divulgation dans leur domaine et d’évaluer les processus rationalisés de recueil de données pour satisfaire à ces obligations en temps voulu. Cette tâche est plus délicate qu’il n’y paraît car les calendriers de présentation des rapports, les indicateurs attendus et les attentes en matière de communication varient selon la réglementation.

En fonction de l’état d’avancement de leur démarche de transparence en matière de durabilité et d’impact, les entreprises ont tendance à adopter différentes approches en matière de reporting. Les grandes entreprises peuvent constituer une équipe de reporting interne. D’autres choisissent de sous-traiter cette mission à des consultants. Le fait de consacrer autant de ressources à la production des rapports requis par la réglementation a un coût opérationnel (temps et capital financier), ainsi qu’un coût d’opportunité. Le fardeau du reporting peut empêcher les entreprises d’accomplir des tâches essentielles en matière de gestion de la durabilité, telles que l’élaboration de stratégies en matière de décarbonation ou de diversité, équité et inclusion (DEI). La volonté de faire preuve de transparence et d’inciter à agir est louable mais cela peut conduire à l’épuisement des équipes au moment même où le travail de transformation est le plus crucial.

Outils et accompagnement en matière de durabilité

Qu’est-ce qui peut aider à faire face à cette surcharge de travail? Tout d’abord, les outils logiciels. Les plateformes de recueil de données ESG telles que Novata peuvent faciliter le recueil d’informations quantitatives et qualitatives, l’établissement de rapports et l’analyse. Il existe également des outils pour des domaines spécifiques tels que la comptabilisation des gaz à effet de serre (par exemple Watershed). Compte tenu de la multiplication des sollicitations, les entreprises doivent absolument définir dès que possible une stratégie de recueil de données, une approche des outils et un modèle de gouvernance.

Les équipes VA et Sustainability and Impact de Goldman Sachs travaillent directement avec les entreprises pour les accompagner dans leur démarche de développement durable. Nos experts sont constamment à l’affût des évolutions de la réglementation. En collaboration avec leurs collègues des affaires juridiques et de la conformité, ils identifient les aspects nécessaires et les plus pertinents à intégrer aux mandats de gestion des fonds. Ils rationalisent également les informations pour les entreprises en portefeuille, en relayant les plus essentielles auprès des équipes de gestion, notamment les cadres de reporting les plus courants et les plus susceptibles de répondre aux besoins de leurs parties prenantes.

Compte tenu de l’importance de disposer de données ESG rigoureuses et vérifiables, nos experts accompagnent également les entreprises en portefeuille dans leurs processus de recueil de données, en constituant une base de référence, en intégrant des outils de reporting et en fournissant une aide en matière de gouvernance. Cette supervision permet aux entreprises d’améliorer la maturité de leurs données et de rester au fait des exigences réglementaires et en matière de reporting.

Enfin, l’équipe aide les entreprises en portefeuille à déterminer les aspects ESG importants pour leur activité du point de vue des investisseurs et des parties prenantes. L’adoption d’une approche de double importance relative permet aux dirigeants d’entreprises d’évaluer ce qui les affecte d’un point de vue environnemental, social et financier, ainsi que les impacts potentiels importants. Ces facteurs sont ensuite inclus dans leur campagne de recueil de données et d’établissement de rapports.

Mesure de l’impact

La gestion et la mesure de l’impact suscitent un intérêt concret grandissant chez les parties prenantes. Si l’importance de mesurer l’impact de la stratégie de durabilité fait généralement consensus, la traduction de ces stratégies en indicateurs concrets n’est pas toujours une mince affaire. Que constatons-nous actuellement à l’échelle de notre portefeuille?

La plupart des entreprises envisagent la durabilité sous l’angle de l’atténuation des risques (par exemple, en identifiant les minerais provenant de zones de conflits ou les inégalités subies par les travailleurs migrants dans leur chaîne d’approvisionnement). Nombre d’entre elles recherchent également l’efficacité opérationnelle en tant que résultat positif (par exemple, en réduisant les émissions de carbone en tant que flux de déchets pour réduire leurs coûts).

Il y a ensuite les entreprises émergentes qui font de la durabilité un filtre d’innovation. Plusieurs entreprises figurant dans le portefeuille de notre fonds d’investissement d’impact évaluent l’avantage carbone de leurs produits tout au long de leur cycle de vie. Il s’agit par exemple des émissions évitées par rapport à un produit existant ou du carbone séquestré qui en résulte. Néanmoins, il s’agit d’une pratique nouvelle pour laquelle il n’existe pas encore de normes de reporting cohérentes. Par exemple, les impacts et les unités mesurées peuvent varier selon les entreprises. Mais surtout, la question est de savoir qui peut revendiquer l’avantage tiré de l’atténuation de l’empreinte carbone : le consommateur, le fabricant, le fournisseur, l’investisseur ? Et comment exprimer cet avantage de manière plus générale ? Nous collaborons régulièrement avec les entreprises figurant dans notre portefeuille porteuses de solutions climatiques pour répondre à ce type de questions.

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Carmen O'Shea
Goldman Sachs Asset Management Value Accelerator Operating Advisor
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Letitia Webster
Head of Sustainability for Private Investing
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Lorie Buckingham
Goldman Sachs Asset Management Value Accelerator Operating Advisor
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