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Conversation sur l’investissement dans la croissance inclusive : une pierre angulaire pour stimuler la croissance économique

7 août 2023 | 12 minute(s) de lecture
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Greg Shell
Head of Inclusive Growth Strategy
Perspectives
Cette publication fait partie de la série Perspectives
Principaux points à retenir
1
Selon nous, investir dans la croissance inclusive nécessite une approche accessible, innovante et abordable, axée sur trois secteurs clés présentant des opportunités commerciales significatives : la santé, l’éducation et les services financiers.
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Alors que la thèse relative à l’investissement climatique reposait sur la baisse des courbes de coûts pour stimuler la demande, le financement des solutions de croissance inclusive existe déjà grâce à un large écosystème de payeurs (les programmes et les agences à l’échelon fédéral, les États et les entreprises privées) qui sont désireux et capables de financer des produits et des services pour répondre aux besoins des populations les plus marginales.
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Si de nombreux investisseurs pensent encore que l’accès à l’univers de la croissance inclusive impose de faire des concessions, nous sommes convaincus qu’il est non seulement possible de générer des performances similaires au marché avec la croissance inclusive, et même que cette stratégie présente des avantages par rapport à des stratégies plus généralistes.

Greg Shell, responsable de la stratégie Croissance inclusive, s’est entretenu récemment avec Salome Makharadze, responsable des Solutions de durabilité et de la Stratégie produits sur les marchés privés. A cette occasion, Greg s’est exprimé sur les tendances en matière de croissance inclusive et les opportunités offertes par les marchés privés, après plus de dix ans consacrés au pilotage des stratégies d’investissement à impact.

Qu’est-ce qui vous a amené à consacrer votre carrière à la croissance inclusive et aux investissements qui y sont liés ?

Greg Shell : Je suis capitaliste et je suis convaincu de la capacité du capital privé à améliorer le niveau de vie de la population. J’ai passé toute ma carrière dans le secteur de l'investissement, à la recherche de thèmes et d'opportunités qui remettent en cause la pensée traditionnelle selon laquelle les entreprises n'ont qu’un objectif : accroître sans cesse leurs profits. Parallèlement, j'ai consacré beaucoup de temps à la société civile, en tant que membre des conseils d'administration, mentor et bénévole de nombreuses organisations à but non lucratif.   

Je crois au pouvoir libérateur de l’éducation et au besoin impérieux de résoudre les problèmes sociétaux. Ces convictions viennent de ma jeunesse passée dans la banlieue de Boston, où j’ai eu l’occasion de participer à un programme académique accéléré qui a largement déterminé ma trajectoire finale.

Travailler en lien avec l’investissement dans la croissance inclusive me permet de mobiliser le pouvoir du capital pour faire évoluer des entreprises privées dont les modèles économiques visent à relever des défis sociétaux qui affectent concrètement la vie de la population. Je me pose souvent la question suivante : « Qu’y a-t-il de mieux pour un professionnel de l’investissement que de concilier son métier et sa vocation avec une passion personnelle pour quelque chose qui donne un sens à sa vie ? 

Investir dans la croissance inclusive revient à reconnaître que notre économie serait plus importante, se développerait plus rapidement et serait plus durable si nous pouvions intégrer un nombre accru d’agents économiques sur le marché du travail.

Quelle est votre définition de la croissance inclusive ?

Shell : Investir dans la croissance inclusive revient à reconnaître que notre économie serait plus importante, se développerait plus rapidement et serait plus durable si nous pouvions intégrer un nombre accru d’agents économiques sur le marché du travail. Des arguments économiques solides plaident en faveur de la réduction des disparités d'accès des populations marginalisées, car ces disparités et les inégalités généralisées se traduisent par une diminution de la demande globale et un ralentissement de la croissance économique par rapport à ce qui pourrait être possible si ces catégories de personnes pouvaient être pleinement impliquées dans l’économie. Dans le même temps, de nombreuses parties prenantes motivées, comme les entreprises et les États, reconnaissent les coûts très élevés des inégalités et recherchent des solutions rentables pour les résorber mais aussi saisir des opportunités de croissance sur de nouveaux marchés. Selon nous, les marchés privés peuvent combler le fossé entre ces deux catégories de parties prenantes en investissant dans des entreprises qui ont des impacts positifs en favorisant l’accessibilité, l’abordabilité et la qualité des soins de santé, de l’éducation et des services financiers.

Comment anticipez-vous l’évolution de l’investissement dans la croissance inclusive ?

Shell : Depuis que j’ai commencé à travailler dans le domaine de l’investissement à impact, ma principale ambition a été de généraliser ses applications, comme cela a été le cas pour le climat et la transition énergétique. Il n’y a pas si longtemps, investir dans les technologies propres était considéré comme un univers intouchable dans lequel il était impossible d’investir. Lors des prémices de l'investissement climatique, de nombreuses opportunités étaient trop précoces ou trop gourmandes en capitaux pour attirer les investisseurs ; un cycle vertueux de la demande était nécessaire pour générer des opportunités d'investissement.1 Quand je pense au chemin parcouru, c'est tout à fait remarquable.

Alors que la thèse relative à l’investissement climatique reposait sur la baisse des courbes de coûts pour stimuler la demande, le financement des solutions de croissance inclusive existe déjà grâce à un large écosystème d’agents payeurs (les programmes et les agences à l’échelon fédéral, les États et les entreprises privées) qui sont désireux et capables de financer des produits et des services pour répondre aux besoins des populations les plus défavorisées. Le facteur incapacitant - et l'opportunité qui en découle - a été la pénurie de solutions économiquement viables, mais la situation commence à changer avec l'essor de nouveaux modèles économiques et de technologies novatrices.    

Quels sont les thèmes qui sous-tendent les bienfaits de la croissance inclusive ?

Shell :Selon nous, investir dans la croissance inclusive nécessite une approche accessible, innovante et abordable, axée sur trois secteurs clés présentant également des opportunités commerciales significatives : la santé, l’éducation et les services financiers.  Nous pensons qu’il est essentiel d’accorder la priorité aux niveaux inférieurs de la hiérarchie des besoins, en fournissant des soins de santé de base aux populations à la marge de la société, et d’investir dans les infrastructures et les systèmes afin d’améliorer les traitements et de réduire leurs coûts. L’éducation est elle aussi cruciale pour former les individus aux emplois de demain et leur permettre d'y accéder, en particulier face au rythme effréné de la dématérialisation et de l'automatisation, et une formation continue est indispensable pour développer leurs compétences. Enfin, grâce aux progrès réalisés dans ces domaines, les services financiers inclusifs peuvent renforcer les efforts déployés pour bâtir et développer progressivement le patrimoine de la population.   

Ces différentes thématiques couvrent un nombre stupéfiant de personnes qui ne sont pas en mesure de participer pleinement à l'économie, réduisant ainsi la croissance potentielle nécessaire pour améliorer de manière significative la mobilité sociale. Non seulement les opportunités d'investissement sont très nombreuses, mais il existe aussi des sous-thèmes dans ces trois catégories où l’on retrouve des entreprises à forte croissance avec des modèles économiques innovants.     

Quelles sont selon vous les opportunités de déploiement de capitaux privés en lien avec les thèmes de la croissance inclusive ?

Shell :Le secteur de la santé, par exemple, constitue un marché très vaste et de très nombreuses personnes ne peuvent accéder aux services médicaux que beaucoup d’entre nous considèrent comme acquis. Cette situation s’explique en partie par les coûts induits, mais l’accès limité constitue un autre facteur important. Les soins sont délivrés loin des lieux de résidence ou de travail et il n’existe souvent pas de moyens de transport accessibles et abordables. Un nombre croissant de nouveaux outils, solutions et modèles économiques s’attachent à résoudre ces problématiques afin d’offrir des traitements médicaux plus efficaces et d’augmenter le nombre de personnes pouvant accéder à des soins de qualité à un prix abordable.2 Certaines tendances favorables à long terme ont servi de catalyseurs aux nouveaux modes de développement et de fourniture des solutions de santé, notamment l’adoption de la télésanté.   

Dans le domaine de l'éducation et du développement de la main-d'œuvre, l'inadéquation actuelle entre l'offre et la demande sur le marché du travail ne peut que s’accentuer dans les années à venir en raison de l'automatisation et de la dématérialisation.3 Dans ce contexte, de nombreuses options - de la garde des jeunes enfants à la scolarité de la maternelle au secondaire, puis l'enseignement post-secondaire, en passant par la formation en entreprise - seront nécessaires pour fournir la future main-d'œuvre dont l'économie aura besoin, en particulier dans les domaines à forte coloration technique. Face à ces besoins massifs, le gouvernement fédéral américain a annoncé plusieurs milliards de dollars pour financer les initiatives en faveur de l’offre de main-d’œuvre4, et les entreprises privées ont investi massivement en interne et/ou se sont associées à des établissements d’enseignement pour développer des programmes pédagogiques.5   

Les populations défavorisées ont rarement accès aux services de santé et d’éducation en raison de leur coût élevé ou d’un manque d’accès ou de proximité. Cependant, les services et produits financiers de base, qui sont désormais indispensables pour participer pleinement à l’économie, demeurent inaccessibles pour de nombreux Américains. Le secteur des technologies financières (FinTech) est l’un des plus dynamiques en matière de capital-risque, avec en moyenne plus de 2 000 transactions et 80 milliards de dollars d’investissement par an au cours des trois dernières années.6Les Fintech peuvent démocratiser l’accès au financement grâce à sa capacité à réduire les coûts, à accélérer la prestation de services et à améliorer l’accessibilité, tout en offrant des services financiers plus adaptés.7Mais compte tenu de la tendance des fournisseurs de services financiers à orienter les populations vulnérables vers des produits onéreux, sans compter le recours croissant à des algorithmes et des données potentiellement biaisés de ces entreprises, il est nécessaire d’adopter un angle d’analyse durable pour veiller à ce que les populations les plus marginalisées ne soient pas exploitées.     

Que répondez-vous aux investisseurs qui estiment qu’investir dans la croissance inclusive impose de faire des concessions ?

Shell : De nombreux investisseurs estiment encore que l’accès à l’univers de la croissance inclusive impose de faire des concessions. On constate néanmoins qu’au cours de la dernière décennie, les investissements d’amorçage annuels par des fonds axés sur la croissance inclusive en quête de performances similaires à celle du marché ont augmenté de manière régulière, passant d’environ 2 à environ 20 milliards de dollars ces dernières années.8 Nous sommes convaincus qu’il est non seulement possible d’obtenir des performances proches du marché via la croissance inclusive, mais que toute stratégie dédiée à cette thématique est avantagée par rapport à des stratégies plus généralistes. L’importance des marchés cibles et la croissance à long terme des sous-thèmes concernés offrent des opportunités qui semblent prometteuses. En outre, les modèles économiques que nous privilégions offrent généralement une rentabilité supérieure à la moyenne et une forte capacité de génération de flux de trésorerie, grâce à un vaste écosystème de payeurs (les programmes et les agences à l’échelon fédéral, les États et les entreprises privées) qui sont désireux et capables de financer des initiatives pour répondre aux besoins des populations les plus défavorisées.   

Pour tirer son épingle du jeu dans cet univers, il faudra non seulement posséder une expertise solide et une connaissance fine des thèmes durables, mais aussi des ressources opérationnelles importantes et des capacités de création de valeur pour mieux dimensionner les entreprises. En plus des outils traditionnels du private equity, nous chercherons à créer de la valeur en favorisant l’actionnariat salarié et en améliorant la qualité des emplois et le bien-être des employés. Ces activités nous aideront à générer des performances attractives, à aider les entreprises à devenir des leaders dans leurs différents secteurs et à avoir un impact marqué et mesurable sur toutes les parties prenantes.     

Investir dans une croissance inclusive : une pierre angulaire pour stimuler la croissance économique

L'aggravation des inégalités fait baisser la demande globale et entraîne un sous-investissement dans le capital humain, ce qui pèse sur la productivité en raison d'une moindre capacité d'innovation. De nombreuses parties prenantes motivées, comme les grandes entreprises et les services publics, reconnaissent les coûts très élevés des inégalités, comme la pénurie de main-d'œuvre qualifiée, une productivité sous-optimale et des conditions de santé chroniques. Cependant, ces acteurs ont toujours manqué d’options viables pour résoudre ces problèmes et résorber les lacunes du système. Les capitaux privés jettent un pont entre ces deux grands groupes d’agents économiques, en investissant dans des entreprises innovantes qui ont des impacts positifs en améliorant l'accessibilité, l’abordabilité et la qualité des services. Le thème de la croissance inclusive, qui a vocation à améliorer l’accessibilité et l’abordabilité des biens et services fondamentaux, a gagné en maturité ces dernières années en raison d’une visibilité accrue, d’une institutionnalisation croissante et d’une première vague d’investissements privés qui permettent le développement de nouvelles technologies et d’innovations commerciales.

La croissance inclusive peut connecter les payeurs et les populations défavoriséesLa croissance inclusive peut connecter les payeurs et les populations défavorisées

Source : Goldman Sachs Asset Management. À titre d’illustration uniquement.

Le cycle des inégalités est exacerbé par des obstacles systémiques à la fourniture de services de santé, d’éducation et de services financiers, ce qui nécessite une approche globale à la fois accessible, innovante et abordable. Voici quelques exemples de solutions commerciales potentielles : 

Santé

En manque & de moteurs : Les zones touchées par une pénurie de maternités continuent de s’étendre aux États-Unis

Les zones en pénurie de maternités continuent de s’étendre, notamment dans les zones rurales aux États-Unis, et se répercutent de manière disproportionnée sur les femmes défavorisées.9 L’accès insuffisant à des services de maternité de qualité entraîne une dégradation des résultats cliniques (mortalité maternelle&, césariennes, admissions aux soins intensifs néonatals, etc.), avec une augmentation des coûts associés pour les patients, les hôpitaux, les systèmes de santé et les agents payeurs. Les hôpitaux et les organismes payeurs investissent de plus en plus dans des mesures préventives afin de limiter les risques pour la santé maternelle et de réduire les coûts.

Exemples d’investissements potentiels : Plateforme d’aide aux prestataires de soins maternels et de gynécologie-obstétrique

Plateforme dédiée aux prestataires de soins de santé maternelle et aux gynécologues-obstétriciens, qui fournit des outils technologiques et des ressources et délivre des contrats pour réduire les tâches administratives et améliorer les résultats pour les patients.

En manque& de moteurs : La COVID-19 a exacerbé la crise de santé mentale qui sévit aux États-Unis 

Le COVID-19 a exacerbé la crise de la santé mentale aux États-Unis. Plus d’un tiers des Américains ont signalé des symptômes d’anxiété ou de dépression en juin 2022, contre 11 % en 2019, mais les frais élevés et la pénurie de prestataires empêchent de nombreuses personnes de recevoir les soins dont elles ont besoin.10 Un Américain sur quatre doit faire un choix entre un traitement de santé mentale et le paiement de ses besoins fondamentaux quotidiens, et plus des deux tiers d’entre eux vivent dans une région souffrant d’une pénurie de professionnels de la santé mentale.12 De même, les systèmes de santé américains ont plus de patients devant être orientés vers des services de santé mentale que de prestataires disponibles dans les communautés locales ; cette incapacité à orienter les patients vers des prestataires entraîne des taux de réhospitalisation élevés et des coûts associés pour les patients atteints de maladies mentales graves.

Exemples d’investissements potentiels : Soins de santé mentale virtuels

Plateforme virtuelle dédiée à la santé mentale, qui fournit des soins complets pour tous les âges et tous les niveaux de gravité, accepte les assurances privées et publiques et assure la formation des prestataires.

À titre d’illustration uniquement. Non représentatif d'un investissement réel ou envisagé.

L’éducation

En manque& de moteurs : Inadéquation entre l’offre et la demande sur le marché du travail

Les entreprises ont aujourd’hui du mal à recruter des collaborateurs dans le domaine technologique et s’inquiètent de la baisse du taux de fidélisation. Les salariés apprécient de plus en plus les possibilités offertes par leur employeur de se perfectionner et de se reconvertir, notamment face à l’automatisation prochaine de certaines fonctions. Contraintes de recruter des talents et d’améliorer la fidélisation des employés, les entreprises dépensent davantage en matière d’apprentissage & et de développement, mais en raison d'un manque de capacités en interne pour fournir une formation efficace, elles externalisent de plus en plus ces activités à des sociétés spécialisées dans le formation de la main-d'œuvre et qui ont fait leurs preuves. Formation de la main d’œuvre aux nouvelles technologies   Une entreprise fournissant des solutions de formation des employés dans le domaine technologique, qui aident les employeurs et les États à recruter et à former, ainsi qu’à améliorer et à reconvertir la main d’œuvre existante.

Exemples d’investissements potentiels : Formation de la main d’œuvre aux nouvelles technologies

Une entreprise fournissant des solutions de formation de la main-d’œuvre dans le domaine technologique, qui aident les employeurs et les États à recruter et à former, ainsi qu’à améliorer et à reconvertir la main d’œuvre existante.

En manque& de moteurs : Augmentation des fonds publics disponibles pour résorber les disparités croissantes dans la scolarité des élèves, de la maternelle au secondaire

La pandémie de COVID-19 a effacé plus de 20 ans de progrès dans les évaluations nationales des résultats scolaires, avec un impact beaucoup plus grave sur les élèves défavorisés.13 Alors que le Fonds d’aide d’urgence aux écoles élémentaires et secondaires a alloué 130 milliards de dollars aux écoles et aux districts pour financer la réouverture des écoles en toute sécurité et répondre aux besoins des élèves14, de nombreux circonscriptions scolaires à travers les États-Unis ont du mal à conserver, voire à trouver des enseignants. Cette situation renforce la demande de solutions pour compléter les programmes de base, en particulier pour les élèves en situation d’échec scolaire.

Exemples d’investissements potentiels : K-12Fournisseur de programmes d’études complémentaires pour les élèves de la maternelle au secondaire

Une entreprise qui développe un programme de lecture de soutien élaboré à partir de données probantes et qui met en relation des enseignants ou des tuteurs pour les aider à proposer ce programme à des élèves en difficulté, aux frais des circonscriptions scolaires.

À titre d’illustration uniquement. Non représentatif d'un investissement réel ou envisagé.

Services financiers

En manque & de moteurs : Limites des modèles de souscription traditionnels   

Les modèles traditionnels de souscription de crédit ont des difficultés à prendre en charge les 49 millions d’Américains qui n’ont pas de score de crédit, ce qui réduit le marché cible des prêteurs. Ces derniers s’intéressent donc à des modèles alternatifs capables d’améliorer la prise de décision en matière de crédit à un coût moindre, ce qui leur permet de renforcer de manière rentable l’accès au crédit responsable et équitable à des personnes historiquement défavorisées. Toutefois, de nombreux modèles reposant sur l’IA risquent de ne pas être conformes à la loi concernant l’égalité des chances en matière de crédit (Equal Credit Opportunity Act).15

Exemples d’investissements potentiels : Souscription alternative basée sur l’IA

Plateforme SaaS de souscription de crédit pilotée par l’IA, qui aide les prêteurs à identifier et à atténuer les biais dans le processus d’octroi de crédit, ce qui permet d’améliorer la qualité du crédit et la rentabilité pour les prêteurs, tout en maintenant des pratiques équitables et conformes en matière de prêt.

En manque & de moteurs : Les coûts d’une mauvaise situation financière des salariés 

Le bien-être financier des salariés est une priorité pour les entreprises et les responsables des ressources humaines aux États-Unis. Les employés qui subissent un stress financier sont beaucoup moins productifs que leurs collègues qui ont confiance en leur situation financière, ce qui coûte aux employeurs entre 13 et 18 % de salaire annuel en moyenne.16 Afin d’attirer des talents de qualité et de lutter contre l’attrition des employés, 84 % des employeurs investissent dans des outils de bien-être financier.17

Exemples d’investissements potentiels : Bien-être financier des employés

Plateforme B2B2C offrant des programmes de bien-être financier en tant qu’avantage pour les employés, notamment un coaching financier, des plans d’épargne parrainés par l’employeur et des prêts d’urgence à taux zéro, afin d’améliorer la productivité des employés, leur satisfaction au travail et leur fidélisation.

À titre d’illustration uniquement. Non représentatif d’un investissement réel ou envisagé.

1 Pôle Global Investment Research de Goldman Sachs, 2023.
2 Pôle Global Investment Research de Goldman Sachs. 2023
3 McKinsey Global Institute Global Automation Impact Model. 2022.
4 Maison Blanche, « FACT SHEET: White House Announces over $40 Billion in American Rescue Plan Investments in Our Workforce – With More Coming », 12 juillet 2022.
5 US News and World Report, « Companies Invest in Partnerships, Workforce Training to Bridge Skills Gap », 20 février 2020.
6 PitchBook. 2022.
7 Banque mondiale - « On Fintech and Financial Inclusion », 2021
8 PitchBook. 2022.
9 March of Dimes, « Maternity Care Deserts Report 2022 ».  À fin décembre 2022.
10 Association of American Medical Colleges - « A growing psychiatrist shortage and an enormous demand for mental health services », 2022.
11 Cohen Veterans Network & National Council for Behavioral Health - America's Mental Health, 2018.
12 Association of American Medical Colleges Research & Action Institute - « Exploring Barriers to Mental Health Care in the U.S », 2022.
13 McKinsey : « COVID-19 Learning Delay and Recovery: Where do US States Stand? », 11 janvier 2023.
14 Ministère de l'éducation des États-Unis, 2023.
15 CFPB - « Adverse Action Notification Requirements in Connection with Credit Decisions Based on Complex Algorithms », 26 mai 2022
16 Salary Finance – « Inside the Wallets of Working Americans ». Données à fin février 2023.
17 BofA - « 2022 Workplace Benefits Report », février 2022.

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